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Immigration : les aides aux associations ont augmenté de 52,7% en quatre ans

ARTICLE. D’après un rapport de la Cour des comptes, les crédits accordés aux associations chargées de la politique d'immigration et d'intégration ont augmenté de 52,7% en quatre ans. Une dynamique liée à l’augmentation des flux migratoires et au désengagement de l’État.

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Crédits illustriation : ©SYSPEO/SIPA


2,26 milliards d’euros. C’est le montant record du crédit dédié à la mission Immigration, asile et intégration en 2023. Une facture qui a grimpé de 23,3% en quatre ans (1,83 Md en 2023), d’après un rapport de la Cour des comptes publié ce mardi 11 février. Dans son enquête sur « les missions, le financement et le contrôle par l’État des associations intervenant au titre de la politique d’immigration et d’intégration », réalisée sur les données de 2019 à 2023 pour l’ensemble du territoire français, la Cour des comptes se penche notamment sur les actions d’accompagnement social et d’insertion des associations financées par la mission Immigration, asile et intégration.

La facture totale est le fruit de l’addition de deux programmes destinés, pour l’un aux demandeurs d’asile et aux détenteurs du statut de réfugié (programme 303) et pour l’autre aux actions en faveur des primo-arrivants (programme 104). L’an passé, 1,7 milliard d'euros ont été fléchés sur le premier programme et 536,1 millions sur le second.

Et les sages de la rue Cambon le concèdent volontiers : si la décision d’accorder un titre de séjour revient à l’État, « la politique d’asile et d’intégration pilotée par l’État est principalement mise en œuvre par des associations. » Car même si la direction générale des étrangers en France (DGEF), sous la tutelle de Beauvau, est chargée du pilotage de la politique d’intégration, c’est à l’office français d’immigration et d’intégration (OFII), un établissement public administratif, qu’a été déléguée cette tâche. Mais en pratique, une bonne partie des missions (hébergement, aide juridique et administrative, formation…) sont réalisées par des associations subventionnées par l’OFII ou la DGEF.

Or, la part de ces associations n’a fait qu’augmenter ces dernières années, relève le rapport. D’après les auteurs, « Les dépenses réalisées par les associations financées par les programmes 104 et 303 relatives à...

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