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Juridiquement, Zemmour a tort. Politiquement, il a raison

ANALYSE. Le 17 janvier, Éric Zemmour était condamné par le tribunal de Paris pour ses propos sur les mineurs non accompagnés, tenus sur CNews alors qu'il était encore journaliste. Pour l'avocat Régis de Castelnau (qui décryptait ce sujet dans le 4e numéro de la revue Front Populaire), si celui qui brigue aujourd'hui l'Élysée est difficile à défendre d'un point de vue strictement juridique, il n'en a pas moins raison sur le fond…

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Avant de parler de la condamnation qui vient de frapper Éric Zemmour, il convient de prendre trois précautions. Tout d’abord, les réflexions qui vont suivre sont émises sans connaître précisément le texte du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris. Ensuite, il faut rappeler que c’est lors d’une émission à laquelle il participait en tant que journaliste qu’Éric Zemmour a proféré les phrases qui lui sont aujourd’hui reprochées ; il n’était pas encore candidat à la présidence de la République. Enfin, faute de disposer du texte de ce jugement, et pour se faire une opinion, autant connaître le texte répressif qui lui a été appliqué. C’est l’article 24 alinéa 5 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 qui précise : « Seront punis de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article précédent, auront directement provoqué, dans le cas où cette provocation n'aurait pas été suivie d'effet […]. Ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement. »

Le 29 septembre 2020, lors d’un débat dans son émission « Face à l’info » sur CNews après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo commis par un immigré pakistanais, Éric Zemmour a soulevé le problème des « mineurs isolés migrants », catégorie à laquelle le terroriste avait appartenu. Ceux-ci arrivent clandestinement dans notre pays et, se prétendant mineurs, sollicitent la protection des services de...

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