politiqueONGFPContenu payant

La Commission européenne aurait payé des lobbyistes écolos à son service

ARTICLE. La Commission européenne est accusée d’avoir financé des campagnes de lobbying orchestrées par des ONG écologistes. Le but : influencer les députés pour appuyer… sa propre politique et celle de l'ancien vice-président, Frans Timermmans.

lobbying-commission-europeenne-bruxelles-ong
Frans Timmermans.Crédits illustration : ≈Jean-Francois Badias/AP/SIPA


Une pratique « inappropriée ». L’euphémisme du nouveau commissaire au Budget, le Polonais Piotr Serafin, sommé de s’expliquer devant le Parlement européen ce mercredi, ne pouvait pas mieux exprimer le malaise de Bruxelles. La Commission européenne, pourtant garante de « l’encadrement » du lobbying au niveau européen avec le Parlement de Strasbourg, est accusée d’avoir elle-même financé des groupements d'intérêts pour faire pression sur des institutions européennes et des parlementaires. Cela dans le but d’imposer la politique de l'ancien commissaire européen à l’Action pour le climat, Frans Timmermans.


« Système de lobbying fantôme »


C’est le député européen, Dirk Gotink (PPE), qui a lancé le pavé dans la mare, sur la base de documents accablants dévoilés par la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen (Cont). Seuls trois eurodéputés ont eu accès aux contrats en contrôlant les comptes de la Commission. Le néerlandais de centre droit a dénoncé un « système de lobbying fantôme qui sape la confiance dans nos institutions ». D’après l’enquête, les contrats conclus entre la Commission européenne et les ONG écologistes obligeaient ces dernières à cibler certains députés européens pour les inciter à soutenir le « Pacte vert » défendu avec obstination par l’ancien vice-président de la Commission.

Parmi les organisations ciblées par Dirk Gotink, on retrouve le Bureau européen de l’environnement (EEB), une ONG bruxelloise qui regroupe 185 associations écologistes, mais aussi le programme Life, un fonds budgétaire mis en place par la Commission européenne pour financer des ONG écologistes. La Cont a notamment dénoncé des contrats obligeant ces dernières à faire du lobbying auprès des institutions européennes, ainsi que des campagnes d’agribashing ou antinucléaires. D’après Dirk Gotink, des fonctionnaires de la Commission « travaillaient sur les campagnes de communication de réseaux de lobbyistes qu'ils finançaient eux-mêmes ».


Un financement « légal et souhaitable » pour Bruxelles


Cette même après-midi du 22 janvier, la députée française...

Vous aimerez aussi