Le CESE, un machin qui ne sert plus à rien ?
ARTICLE. Rémunérations excessives, manque de travail… Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), chambre consultative de la République, est étrillé par un rapport parlementaire qui fustige le « trop faible investissement de ses membres ».
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En ces temps de serrage de ceinture budgétaire, c’est un document qui peut faire des étincelles. D’après un rapport parlementaire publié ce mercredi 2 juillet, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), dont le rôle est essentiellement consultatif, est loin d’être aussi utile et efficace qu’il le devrait. En effet, les publications de la troisième chambre de la République seraient bien trop « peu nombreuses », d’après le rapport, qui fustige également un « trop faible investissement de ses membres ».
2 500 euros pour 4 jours par mois
Le rapport pointe notamment du doigt un « taux de présence moyen compris entre 75 % et 80 % ». En effet, alors que la chambre compte 175 conseillers, les avis sont régulièrement adoptés par à peine 130 votants. « Autrement dit, l’institution se satisfait de l’absence d’un quart des conseillers, et ce, alors même que les membres du CESE sont rémunérés pour leur mandat », note l’auteur.
Et ils le sont grassement, au regard du temps qu’ils y passent, Pas moins de 2 500 euros net pour un investissement cumulé ne dépassant pas « un peu plus de quatre jours par mois », note le rapport. Ce qui leur laisse largement le temps d’exercer une activité professionnelle à côté. Sans compter « qu’aucune séance plénière n’est prévue entre le 10 juillet et le 10 septembre 2025 et que les membres ont droit à une absence injustifiée par trimestre ».
Pour s’offrir ce train de vie, le CESE bénéficie d’une dotation de 34,4 millions d'euros attribuée par l’État pour l’année 2025. Un budget conséquent, quoiqu’en diminution de 23% par rapport à celui de l’année 2024, lequel grimpait tout de même à 44,9 millions l’année dernière. Cela fait cher l’avis consultatif.
Un « machin » inutile ?
Des dépenses conséquences, mais pour quelle utilité ? La question mérite d’être posée, car en réalité, tout...