Jordan BardellaUnion européenne

Le RN contre l’Union européenne... Tout contre ?

ARTICLE. Le Rassemblement national a dévoilé sa stratégie électorale pour les élections européennes tout en clarifiant ses positions sur l’UE. Au programme, une volonté affichée de renégocier les traités, mais pas de Frexit.

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Jordan Bardellla en conférence de presse le 29 février 2024Crédits illustration : capture d'écran YouTube : © Jordan Bardella


« Stratégie tricolore » Le mot d’ordre de la campagne du Rassemblement national pour les élections européennes du 9 juin prochain annonce la couleur. Ce jeudi 29 février, Jordan Bardella a tenu une conférence de presse trois jours avant l’ouverture de sa campagne, qui débutera ce dimanche à Marseille. Entouré de Marine Le Pen et de quelques cadres du parti, la tête de liste n’a pas dévoilé d’éléments du programme ni de noms. L’objectif était de clarifier la position du parti « à l'égard des institutions européennes ».

Pendant ces 100 jours de campagne, Jordan Bardella veut ouvrir « un débat parfaitement limpide entre les deux grandes conceptions de la construction européenne qui s'affrontent » que sont « l'Europe des nations et des coopérations » face au « fanatisme de Bruxelles » et à la « fusion européenne ». Le poulain du RN entend bien faire le procès du « vonderleyisme » – Ursula von der Leyen ayant annoncé qu’elle était candidate pour un second mandat à la présidence de la Commission européenne –, dont le macronisme serait la « succursale régionale ». L’objectif est clair : faire de cette élection « aussi nationale qu’européenne » un avant-match de 2027.

Il s’agit donc de s’attaquer aux « quatre piliers » sur lesquels se fonde l’Europe de Macron : le pacte des migrations, le pacte vert, l'approfondissement et l'élargissement de l’UE. « Le 9 juin sera de toute évidence un référendum sur l'immigration », affirme Bardella, qui entend s’opposer au transfert de la compétence migratoire des nations aux instances européennes prévu par le projet européiste. Ainsi qu’à l’« écologie punitive érigée en système » et à la « cannibalisation par la Commission des pouvoirs autrefois dévolus aux États ».

Pas de Frexit


Vaste programme, encore faut-il s’en donner les moyens. Car le « vonderleyenisme » ne les laissera pas faire. Or, Bardella ne compte pas sortir du jeu européen : « Qu'on ne se méprenne pas, nous...

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