L’adage est bien connu, les promesses — électorales en l’occurrence — n’engagent que celles et ceux qui les tiennent. Dans le cas de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS), un de ses engagements pris en 2020 est en souffrance. Sa volonté de « créer de la forêt urbaine sur 4 sites emblématiques à Paris » ne pèse pas bien lourd face à la réalité du terrain. Pour de multiples raisons, ces projets s’avèrent irréalistes.

On imaginait la maire de Paris sûre d’elle quand elle expliquait en juin 2019 au Parisien que la « procédure sera assez simple » et que « la livraison de l’ensemble des quatre lieux » pourrait se faire, « au mieux, au cours de l’année 2020 ». Nous sommes en 2022, qu’en est-il alors ? Le site de la place de l’Opéra a été abandonné : trop complexe, du fait de la trop grande concentration souterraine de tunnels de métro. Les voies sur Berges ont subi le même sort. Les études ont démontré l’insuffisance de profondeur pour accueillir des arbres et leurs racines. Anne Hidalgo n’aurait-elle pas pu réaliser les études nécessaires avant de promettre l’irréalisable ? Elle en avait le pouvoir, occupant la fonction depuis 2014.

Deux autres sites demeuraient envisageables, mais là aussi, ce sera compliqué. Une question de parking. Qu’il s’agisse du parvis nord de la gare de Lyon ou du parvis de l’Hôtel de Ville, il faudrait combler l’étage supérieur du parking souterrain des deux sites avec de la terre, tout en ayant également renforcé leurs fondations. Pour le parvis de l’Hôtel de Ville, cela aurait représenté la somme de 12 millions d’euros. La mairie a abandonné cette idée et étudie des alternatives. Un substrat sera utilisé Gare de Lyon, tandis que plusieurs options sont analysées pour la mairie, dont celle d’utiliser l’emplacement des...