Présidentielle 2022 : le CSA dicte les règles du jeu
ARTICLE. Le 22 octobre, le CSA annonçait les règles du jeu pour la présidentielle, notamment concernant la prise en compte du « temps d’antenne » des candidats. Le « principe d’équité » défavorise toujours quant à lui les « petits candidats » face aux formations traditionnelles, installées et comptabilisées dans les sondages…
Le CSA a annoncé vendredi 22 octobre les nouvelles règles que devront respecter à la lettre les radios, chaînes de télévision et autres médias en ce qui concerne l’organisation du temps de parole des candidats durant la campagne présidentielle 2022. Les télévisions et les radios devront décompter le « temps de parole » mais aussi le « temps d’antenne », une notion utilisée seulement pour la présidentielle. Ce dernier temps, plus large, est la somme du « temps de parole » d’un candidat et des interventions de ses soutiens, mais aussi de tout ce qu’il y a autour, c’est-à-dire l’ensemble des séquences lui étant consacrées, dès lors qu’elles lui sont explicitement favorables. Ces règles devront être respectées par les candidats jusqu’à l’élection (qui se tiendra, pour rappel, les 10 et 24 avril 2022).
Le temps de parole calculé selon le « poids politique »
En temps normal, l’exécutif (c’est-à-dire le président de la République, ses collaborateurs et les membres du gouvernement) bénéficie d’un tiers du temps de parole. L’autre tiers doit revenir aux partis (y compris ceux issus de la majorité présidentielle), selon le « principe d’équité », c’est-à-dire que chaque formation doit disposer d’un temps de parole relatif à son « poids politique » (à savoir les résultats électoraux, les scores dans les sondages, le nombre d’élus, etc…). « La contribution des formations politiques à l’animation du débat politique est également prise en compte », déclare, un peu vaguement, le CSA. La parole du chef de l’État ne sera pour sa part décomptée que quand elle relèvera du « débat politique national », pas quand elle relèvera de l’exercice de sa charge – avec toutes les ambiguïtés que cette distinction suggère. Le CSA tiendra aussi compte « d’éventuelles situations exceptionnelles liées à l’actualité ». Comme la candidature d’un certain...