La santé ne s’est pas imposée comme le thème majeur de la campagne présidentielle. C’est un fait. Peu sont les médias à l’évoquer et à débattre du sujet. Pourtant la santé est le bien le plus précieux et son système, datant de la Seconde Guerre mondiale, est en péril. Il l’est d’autant plus depuis le « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron, symbole de tous les excès.

Bilan du système de santé

André-Pierre Contandriopoulos, professeur émérite en administration de la santé à l’Ecole de santé publique de l’Université de Montréal, évoque dans un éminent article les forces qui traversent et orientent le système de santé : « [le] développement des connaissances, [le] progrès technologique, [le] vieillissement de la population, la dégradation de l’environnement et la mondialisation ». Face à cela, les politiques publiques seraient impuissantes. Elles seraient les obligées des marchés financiers qui les pousseraient « à contrôler fermement les coûts du système de santé ».

Les décideurs politiques sont également confrontés à de nouvelles questions éthiques et complexes comme celles de l’augmentation de la durée de vie, du vieillissement et de la fin de vie. Enfin, un danger mettrait en péril la démocratie : la technologie. Cette dernière serait « orientée par les intérêts particuliers du système technico-économique et non par les attentes de la population ».

Bilan des années COVID-19

Jacques Battin, membre de l'Académie nationale de médecine et professeur émérite de pédiatrie et génétique médicale à l'université Victor Segalen Bordeaux II, dresse le bilan de l’épidémie du COVID-19. Il rappelle dans un article...