Psychopathologie du débat
OPINION. Le débat aura donc eu lieu un peu avant, beaucoup après, très peu pendant... Michel Onfray analyse le grand débat de la Présidentielle.
Dans les écoles de journalisme, qui seront bientôt ouvertes aux titulaires du bac technologique, c’est dire si l’on a trouvé le schmilblick pour arrêter la pénurie d’intelligence dans ce milieu, on présente le-débat-d’entre-les-deux-tours comme un grand moment de démocratie !
Laissez-moi rire…
C’est au contraire un grand moment à intégrer dans la société du spectacle qui se présente comme l’exercice ultime d’une démocratie morte et pas encore enterrée - disons-le autrement : quand, comme maintenant, elle pue la charogne que cette caste voudrait nous faire prendre pour de l’eau de rose.
Le journalisme est devenu un rouage majeur du dispositif autoritaire qui a supplanté l’exercice de la démocratie. Massivement, les journaux ont appelé à voter pour Macron. Qui ne l’a pas fait parmi les quotidiens ? Les uns par conviction, les autres par défaut, ici grossièrement, vulgairement ; là, plus subtilement, sans en avoir l’air. Tous ces journaux ont en commun, droite et gauche confondues, d’être détenus par...