Jean CastexRemaniement

Tout ça pour ça...

Celui qui se veut de Gaulle agit comme un vulgaire président du conseil de la IV° République. Macron, c’est Pinay. Guère plus, guère mieux, guère au-delà.

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Il est facile d’entrer dans un cerveau simple. On ouvre une porte, et, comme dans un moulin, on entre et on regarde: ce que l’on voit est simple comme le mécanisme simpliste et simplet d’un jouet d’enfant. Le remaniement ministériel du demi-mandat d’Emmanuel Macron en est un.

Première leçon: lui qui a perdu les deux élections intermédiaires de son mandat, les européennes et les municipales, s’est débarrassé de son Premier ministre qui, s’il n’était pour rien dans sa première Bérézina, a emporté son Marengo haut la main dans sa ville du Havre.

Qu’on se souvienne des effets de menton et du ton de matamore de Macron sur toutes les ondes: il n’était pas question que le Rassemblement national gagne les européennes, c’eut été le retour d’Adolf Hitler et, pour le Jean Moulin qu’il voulait incarner, une offense personnelle. Or, il a perdu. Qu’a-t-il fait? Il a dit que perdre de si peu c’était gagner… Les journalistes, aux ordres, ont acquiescé et repris ad nauseam les éléments de langage fournis par l’Élysée. Dont acte.

Bien sûr, ce jeune garçon qui ne perd pas une occasion de prétendre que le général de Gaulle est l’un de ses modèles, n’a rien fait! Il est certain que, dans la même configuration politique, le général aurait entendu ce que lui disait le peuple et répondu à son propos de façon adéquate: soit un changement de Premier ministre avec remaniement ministériel aux couleurs du parti gagnant ou, plus probable, une démission et une dissolution de l’Assemblée nationale, sinon un référendum, pour reconstituer un pacte entre le peuple et lui. Que fit le gaulliste en peau de lapin qu’est Macron? rien… Mais, quand on connait le personnage, et on ne peut plus l’ignorer tant il s’est répandu, on ne s’étonnera pas qu’entre le courage et la...

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