Pauvreté

1500 enfants à la rue la nuit de la rentrée scolaire

La nuit du 1er au 2 septembre dernier, la veille de la rentrée scolaire, plus d’un millier d’enfants ont dormi dans la rue, en France, en 2020.

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La situation est alarmante, et pourtant elle est jusqu’ici passée inaperçue. Une enquête publiée ce jour par Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) nous apprend que 1483 enfants de moins de 18 ans ont dormi dans la rue ou dans des logements de fortune la nuit de la rentrée scolaire.

Cette nuit-là, en France métropolitaine, 5527 personnes en famille ont composé le numéro d’appel d’urgence 115. Faute de place, 2925 n’ont pas été hébergées, dont 1483 enfants. C’est à Paris que le 115 a été le plus sollicité, et aussi là où les hébergements manquent : 93% des demandes n’ont pas pu être prises en compte par manque de place. L’étude précise que presque aucune famille ayant sollicité le 115 n’a été hébergée cette nuit-là. Dans le reste de la France, le taux de DNP (ndlr : demandes non pourvues) pour les personnes en famille s’est élevé à 44%.

Dans les départements les plus tendus (Bas-Rhin, Gironde, Haute-Garonne, Hérault, Isère, Loire-Atlantique, Nord, Paris, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Yvelines) où le parc hôtelier est saturé, plus de la moitié, voire les 2/3 des demandes des personnes en famille n’a pas donné lieu à un hébergement.

Une situation éminemment dramatique, même si Florent Gueguen, directeur de la FAS, essaye de positiver : « Il faut reconnaître une évolution positive : le nombre de refus pour les hébergements d'urgence a globalement diminué par rapport à la même époque l'an dernier grâce à l'ouverture de places d'hébergement supplémentaires en hôtels depuis le début de la crise sanitaire. »

Pour autant, ces chiffres alarmants pourraient paradoxalement masquer en partie la réalité. L’enquête propose un baromètre non exhaustif basé sur les appels de nuit. Elle ne nous dit par conséquent rien de tous ceux qui n’ont pas composé le 115, notamment les mineurs isolés, qui ne sont pas...

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