Nucléaire

Des militants opposés au site de Bure font de la propagande antinucléaire aux portes des écoles

ARTICLE. Des militants, opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires sur le site de Bure, ont distribué le 9 mars des bandes dessinées apocalyptiques aux portes des écoles de la Meuse et de la Haute-Marne. Une propagande militante qui joue sur les peurs.

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La propagande a toujours aimé les dessins comme vecteur de transmission de ses messages. Alors, il n’est guère étonnant de voir des associations d'opposants au site de Bure se servir de ce levier pour diffuser leurs idées. Ce qui est plus étonnant, voire choquant, c’est que ces militants soient venus distribuer gratuitement une bande dessinée (financée par Le Cedra, S, BureStop55, France Libertés, la Fondation Danielle Mitterrand et Sortir du nucléaire) de 24 pages, intitulée "Panique à Bure", aux portes de 75 collèges et lycées de la Meuse et de la Haute-Marne, le 9 mars.

Les membres d’Eodra (association des élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs) veulent ainsi offrir un autre point de vue que celui de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), dont la communication viserait, selon eux, les établissements scolaires. Susciter les peurs, il n’y a rien de plus efficace. Alors la bande dessinée raconte l’histoire d’un accident majeur survenu en 2037, sur le site de Bure. Les scénaristes ont souhaité par ailleurs mettre en avant une"héroïne dans laquelle les jeunes peuvent se retrouver”, histoire de maximiser leurs chances de faire passer leur message.

Les scientifiques auront beau vouloir rétorquer que le risque est étudié (quitte à décaler l’ouverture du site, à la demande de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les militants d’Eodra donnent à l’Est Républicain cette réponse difficilement parable : “l’accident est aussi plausible que le non-accident. On n’est pas d’accord sur la probabilité du risque que cela arrive”. Comment ? Pourquoi ? Quel taux de probabilité ? Autant de questions sans réponse. Une telle rigueur scientifique dans l’argumentation laisse pantois.

C’est en 1998 que le gouvernement Jospin a décidé de choisir la commune de Bure pour bâtir un laboratoire de recherche souterrain, qui deviendra, sept ans plus tard,...

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