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En cas d’échec de l’UE à nous défendre, les Frexiteurs deviendraient majoritaires en France

ARTICLE. Bien qu’elle soit toujours majoritaire, la satisfaction des Français vis-à-vis de l’UE continue de se dégrader dans l’opinion publique, faisant des Français l’un des États membres les plus eurosceptiques. Pour de bonnes raisons.

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Michel Euler/AP/SIPA


Régulièrement, les Français sont appelés par des instituts de sondages à se prononcer vis-à-vis de l’Union européenne. Sont-ils attachés à l’Europe des 27, ou au contraire, méfiants ? Dans une enquête publiée le 9 septembre, l’institut de sondage Cluster17 vient apporter sa pierre à l’édifice. Il interroge ses interlocuteurs, issus de cinq pays, dont la France, sur leur désir de quitter l’UE. L’Hexagone se prononce le plus favorablement à un départ, à hauteur de 30 % contre seulement 11 % pour l’Espagne et 22 % pour l’Allemagne. Comparé à la même enquête de Cluster17 en décembre 2024, c’est 4 points de plus en faveur d’un divorce avec Bruxelles.

Ce chiffre, 30 %, peut sembler bien faible. Mais il masque une méfiance bien plus forte vis-à-vis de l'Union européenne. Cluster 17 interroge ensuite la capacité de l’Union européenne à protéger efficacement les citoyens face aux menaces géopolitiques et politiques actuelles, faisant notamment référence aux négociations ubuesques menées par Ursula Von der Leyen — dans ce même sondage, 70 % des Français annoncent vouloir la démission de la présidente de la Commission — avec Donald Trump en matière de politique douanière. Dans le cas où l’UE serait perçue comme incapable de défendre nos intérêts, les frexiteurs plus ou moins affirmés passeraient à 48 %. Et ils deviendraient majoritaires face aux européistes (46 %).

La clé du camp du Frexit semble donc se situer dans cette part d’indécis qui, si elle ne se prononce pas d’emblée pour un départ de l’UE, est prête à l’envisager en cas d’échec de Bruxelles à tenir ses engagements dans un monde secoué par de nombre tensions géopolitiques. Cette indécision se retrouve dans bon nombre de sondages consacrés à la question européenne, démontrant une méconnaissance – préjudiciable à la cause souverainiste – des enjeux européens et des effets (néfastes)...

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