C’est l’un des glissements de la presse — souvent généreusement subventionnée — les plus dérangeants de ces dernières années. Fait divers après fait divers, chaque victime de crimes odieux se voit plus ou moins mise en avant par un camp ou l'autre, tant qu’elle servirait ses intérêts. Mais il aurait été tout de même difficile d’imaginer que l’affaire Pierre-Alain Cottineau, d’un sordide et d’une ampleur rarement atteinte, puisse bénéficier d’une telle omerta de la part d’une partie de la presse de gauche, qui est pourtant en général en première ligne sur les affaires de viols et de violence sexuelles. Est-ce le profil de l’accusé qui pose problème, son orientation sexuelle qui met à mal la fameuse intersectionnalité ou son engagement politique ? Ou qu’il s’agisse ici d’enfants victimes de sévices ?

Retour sur les faits. Depuis ce mois de février 2025, Cottineau, assistant familial, militant LFI et président d’une association pour les droits LGBT, est dans le collimateur de la justice pour des faits de pédophilie. Il est suspecté d’avoir organisé et développé un réseau pédocriminel. En septembre 2024, il était déjà sous le coup d’une enquête pour des faits de viols, tortures et actes de barbarie sur une petite fille handicapée de 4 ans. Mais c’est le 9 juillet 2025 qu’un article glaçant du Parisien est venu un peu plus alimenter l’horreur. Largement de quoi augurer un scandale judiciaire mêlé de politique, au retentissement national.

Évoquant des images « d’une violence insoutenable » détectées par la police néerlandaise sur le Darknet, les journalistes déroulent le fil des actes de torture et de barbarie commis sur des mineurs – dont des bébés. Pierre-Alain Cottineau, entre temps identifié, organiserait des sessions de groupes, droguerait les victimes pour les endormir, fournirait des enfants à son réseau. Militant homosexuel et ex-candidat LFI, président d’une association...