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Nouvel An : quand le chanteur Gims s’improvise prédicateur islamique
ARTICLE. Sur les réseaux sociaux, Gims a appelé ses abonnés à ne plus lui souhaiter une « bonne année ». Pour le chanteur, un « muslim » n’a pas « à faire ça ». Une manifestation qui validerait la thèse du séparatisme musulman prônée par Éric Zemmour ? Ou au contraire, la preuve de sa non-pertinence ?
Qu’on se le tienne pour dit : il ne faut pas souhaiter une bonne année à Gims. Samedi 1er janvier, sur Instagram, le chanteur, d’un ton presque las, s’est adressé à ses quelque 2,9 millions abonnés. « S’il vous plaît avec les « bonne année », « Nouvel An», laissez-moi, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer jusqu’en janvier, février ». Jusque-là, rien à reprocher, l’auteur de Bella n’aime pas le Nouvel An — et les anniversaires — et après tout, c’est son droit le plus strict et personnel. En revanche, la suite de son propos est éminemment plus discutable, quand il pointe du doigt les « Muslims » qui lui « envoient ça, la plupart du temps » et qu’il assène : « Les frères, ne faites pas ça ».
« Ça ne fait pas partie de nos convictions à nous, les Muslims », insiste-t-il, avant de préciser, « restons quand même forts sur nos valeurs et nos trucs à nous. Pendant l’Aïd, tous ceux qui font Thanksgiving, tranquille, ils ne font pas l’Aïd. Noël, on respecte, mais ce ne sont pas nos fêtes ». Ce lundi 3 janvier, sur RMC, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa en a profité pour tacler le chanteur, rappelant que « en tant que ministre chargée de la citoyenneté, je lutte contre la radicalisation, le séparatisme, une forme de communautarisme ». Tout en souhaitant une « bonne année à tout le monde, y compris à Maître (sic, il s’agit là de son précédent nom de scène, ndlr) Gims ».
Faut-il essentialiser les musulmans ?
Après cette défense du « vivre ensemble », la ministre a rapidement cédé aux sirènes de la politique politicienne en taclant Valérie Pécresse, candidate LR...
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