extrême gauche

Paris : des militants anticapitalistes squattent le restaurant “Le Petit Cambodge"

ARTICLE. Un local du « Petit Cambodge », restaurant parisien visé par les attentats de novembre 2015 est squatté par des militants de gauche radicale. Les locataires du lieu sont désormais en attente d’un jugement, pour déloger ce collectif d’association qui l’occupe illégalement. Et qui plaide l’acte de « résistance ».

/2020/12/Petit Cambodge Paris Arche militant queer racisés

Sur twitter, Alexandra Cordebard, maire du Xe arrondissement s’est exprimée aujourd’hui, sans équivoque : “Je condamne fermement l'occupation illégale du local loué par le Petit Cambodge. Je demande instamment aux squatteurs de ne pas dégrader les lieux et de restituer le local au plus vite à son locataire.” Une réaction bien tardive qui masque mal la tentative de la mairie de se racheter une vertu médiatique après avoir laissé pourrir la situation, malgré plusieurs courriers lui étant adressés par les locataires spoliés.

C’est le 14 novembre que le squattage du local a débuté. Un collectif réunissant plusieurs associations se réclamant de l’écologie radicale (Youth For Climate Paris), l’écologie décoloniale (Goldenjijy) le féminisme décolonial (Décolonisons le féminisme), de la solidarité́, de l’entraide, de la création artistique et culturelle (Paris Vibes Repas Musique Solidaire) et enfin des repas solidaires avec "Dena'ba", a envahi les lieux. Sur Instagram, ce patchwork a revendiqué œuvrer pour une « autonomie queer racisé.e » (sic) et affiche vouloir refuser “tous les comportements sexistes, racistes, validistes, LGBTQIA+phobes, spécistes, classistes, putophobes”.

L’occupation du lieu a pour but, outre “l’implantation de la résistance”, la lutte contre la “gentrification” de ce quartier du 10eme arrondissement. Suite aux attentats de 2015, la SIEMP (l’un des bailleurs sociaux de Paris) avait accordé un bail pour un nouvel établissement aux gérants du Petit Cambodge, sévèrement frappé par les actes terroristes. Mais voilà, ce local, situé dans le quartier de la place Sainte-Marthe, dans le Xe arrondissement de Paris, était inoccupé depuis trop longtemps selon le collectif. Le locataire avait pourtant, d’après France Bleu, investi 1 million d’euros pour en faire un restaurant qui aurait ouvert en janvier 2021. Le local était donc en travaux en novembre. Ne manquait que le matériel de cuisine, le raccord de l’eau, le mobilier de la salle et la lumière.

Des allégations...

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