Santévaccination

Soignants suspendus : Sten, Laurent, Diane et les autres…

OPINION. Derrière les chiffres des suspensions de soignants, il y a des hommes et des femmes qui, après avoir été acclamés l’an dernier, vivent cette situation comme un violent mépris de l’exécutif.

/2021/10/VACCINATION-SOIGNANT


À l’hôpital psychiatrique Paul Guiraud de Villejuif, Diane est psychologue clinicienne, Laurent est psychiatre et Sten infirmier. Ils ne sont pas vaccinés, selon leur choix « libre et éclairé », mais surtout pas « antivax » comme on le répète à longueur de plateaux de télévision… et sont donc interdits de séjour sur leur propre lieu de travail, leur hôpital. Ils sont ainsi (mal) traités comme des délinquants par leur hiérarchie, par l’institution.

Sten, Laurent et Diane ont encore la force et le courage de combattre cette injustice. Ils sont soudés et solidaires, et eux-mêmes soutiennent et maintiennent un groupe de soignants. Il y a quelques mois, ils étaient 90 sur une ligne de discussion… et puis nombre d’entre eux ont baissé les bras : ils se sont soumis à la pression des crédits, aux dettes, aux études des enfants… ou sont tombés en dépression, en burn-out. Nos représentants institutionnels, de l’Assemblée et de la Chambre haute, de la majorité qui serre les fesses en vue de la prochaine élection ou de l’opposition classique qui se fait aussi de la bile, ayant baissé, eux, leur culotte en votant l’obligation du passe sanitaire en général, et l’obligation de la vaccination pour le personnel médical. Sans parler des socialistes, toujours nuancés et altruistes, qui ont proposé la vaccination obligatoire pour tous. À quelques exceptions… quelques députés et sénateurs courageux qui ont préféré leurs convictions à la stratégie.

Quand ces soignants se souviennent tristement des applaudissements de 20 h — qui coûtaient finalement bien peu mais qui donnaient bonne conscience —, les journalistes et les chroniqueurs leur répondent qu’ils sont des criminels qui font du chantage. En piqûre de rappel, les soignants rétorquent qu’à l’époque, on les faisait revenir de vacances, de week-end, de leur retraite, sans compensations automatiques ; qu’on les faisait travailler 24h sur 24, sans...

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