Supprimer les ZFE ? Hors de question, répond la Macronie
ARTICLE. Quitte à saborder un texte de loi important et issu de leurs propres rangs, les troupes macronistes entendent voter contre la loi de « simplification ». Car le bloc centriste ne digère pas la fin des ZFE votée par l’Assemblée.
:max_bytes(300000)/frontpop/2025/06/SIPA_01110263_000009.jpeg)
Les centristes ont beau se poser en rempart de la démocratie contre les « extrêmes », il s’avère qu’ils ont parfois une drôle de conception de l’exercice du pouvoir. On connaissait l’avalanche de 49.3 sous le gouvernement Borne pour passer en force, mais désormais, la macronie envisage de voter contre ses propres textes pour parvenir à ses fins populicides. C’est ainsi que la loi « simplification » qui doit être votée ce mardi 17 juin et qui contient l’amendement qui met fin aux Zones à faibles émissions (ZFE) pourrait contre toute attente être rejetée par l’Assemblée nationale, à cause du vote macroniste.
Ce dimanche 15 juin, les 94 députés du groupe Ensemble pour la République ont décidé de voter contre cette loi pourtant initiée par Bercy et son ministre d'alors, Bruno Le Maire. Le projet de loi de simplification de la vie économique était pourtant un des textes les plus attendus de ce second quinquennat. Il faisait écho aux travaux de la Commission européenne et du rapport Draghi. Les troupes centristes déplorent que les débats à l’Assemblée nationale aient dénaturé (à leurs yeux en tout cas) le texte initial et la vision portée par Emmanuel Macron. Notamment en matière d’écologie.
Invité ce dimanche de l'émission "Dimanche en politique", le député des Français de l’étranger Roland Lescure n’a pas mâché ses mots. « C’est hors de question. Non, mais c’est hors de question », s’est-il exclamé au sujet de la suppression des ZFE. Pour se justifier, l’ancien ministre de l’Industrie a mis en avant les « 40 000 morts par an (…) liés à la pollution automobile », allant même jusqu’à estimer qu’« on parle de quelques milliers de véhicules pour éviter 40 000 votes par an ». Le tout sur seulement quatre villes concernées : « Paris, Lyon, Grenoble, Montpellier. »
Déconnexion macroniste illustrée
Un festival...