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Puy du Fou : Complément d'enquête… à charge !

EDITO. « Histoire, argent, pouvoir : les vrais secrets du Puy du Fou ». C'est en ces termes que "Complément d'enquête", l'émission de Tristan Waleckx sur France 2, a vendu son édition du jeudi 8 septembre consacrée au parc à succès de Philippe de Villiers. Mais, alerte Stéphane Simon, derrière le vernis journalistique se cache un narratif qui opère une sélection bien particulière des faits. Quand il ne s'agit pas, purement et simplement, de mensonges.

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J’ai regardé "Complément d’enquête" sur France 2 hier, quelques amis m’ayant prévenu « qu’on allait voir ce que qu’on allait voir » et que le magazine allait régler son compte au Puy du Fou et à la famille de Villiers. C’est ainsi que l’on parle dans les médias, sans se poser la question préalable de la mission du service public, comme si la mise à mort idéologique était devenu une boussole normale des programmes.

J'ai donc regardé l'émission, sans enthousiasme. Sur la forme, rien à dire, c’est toujours la même rengaine avec ce genre de magazine : les musiques de suspense, les effets sonores agissent comme des cache-misères du propos. Et l’essentiel, c’était un procès stalinien sous l’égide du commissaire Tristan Waleckx. On devait y révéler « les vrais secrets du Puy du Fou », je n’y ai vu aucune révélation sur le génie du lieu, la façon de faire communier depuis 45 ans une population vendéenne qui soutient massivement des spectacles toujours plus ambitieux ; rien sur les coulisses de la création, rien sur la féerie des spectacles, rien sur ce succès français que nous envient les Américains, rien sur les projets de diversification, rien sur le travail implacable pour arriver à accueillir confortablement plus de 2,5 millions de visiteurs chaque année, rien sur les secrets de fabrication, etc.

Je n’y ai vu qu’un travail visant à entacher une réputation, des coups tordus pour taper sous la ceinture. Ainsi, on était invité à un aller-retour aux États-Unis – aux frais du contribuable – pour aller tendre un micro complaisant au fils de Villiers, Laurent de son prénom, protagoniste d'un sombre arc judiciaro-familial long de presque dix ans, sur fond d'accusations hasardeuses de viol familial. C'est un peu vite oublier que le garçon est très fragile psychologiquement, et que l’affaire s’était soldée par un non-lieu...

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