C’est décidé. Le calendrier ne bougera pas et les constructeurs automobiles devront s’y plier. Ce mardi, la nouvelle vice-présidente exécutive de la Commission chargée d’une « Transition Propre, Juste, et Compétitive », Teresa Ribera, a déclaré que la date butoire de 2035, à laquelle est prévue l’interdiction de la vente de voitures à moteurs thermiques dans l’Union européenne, ne sera pas reportée. « Ce n’est pas quelque chose que la Commission européenne envisage, et je dirais que pratiquement personne ne l’envisage », a tranché l’ancienne ministre de la Transition écologique espagnole du gouvernement de Pedro Sánchez.

Pratiquement personne… mise à part les principaux intéressés. Les constructeurs automobiles, qui déploient des moyens faramineux pour s’adapter à la future réglementation,  font face à une chute des ventes de voitures électriques dans l’UE. De l'Allemagne à l'Espagne, en passant par la France, les ventes se sont effondrées de 36 % entre août 2023 et août 2024. La part de marché de l'électrique dépasse à peine les 12 %, malgré les nombreuses aides et la féroce concurrence chinoise, en avance et plus compétitifs sur le secteur électrique, pousse déjà certaines usines européennes à mettre la clé sous la porte, et donc à abandonner leur expertise sur les motorisations thermiques. Le géant allemand Volkswagen, a récemment annoncé fermer plusieurs usines en Allemagne et licencier des milliers d’employés.

Fuite en avant

À ces inquiétudes, la vice-présidente répond que « les raisons pour lesquelles ces objectifs ont été fixés [l’interdiction des voitures à moteur à combustion] sont toujours valables » et que, « en principe, il n’y a pas d’intention de changer [la date butoir de 2035] ». Une fin de non-reçevoir assortie de la promesse d’une nouvelle feuille de route  industrielle, que sera chargé de mettre en place le nouveau commissaire aux Transports, Apostolos Tzitzikostas.

Les industriels ne sont pourtant pas les...