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Budget 2025 : des hausses d'impôts plutôt que des économies

ARTICLE. Impôt sur les sociétés, TVA sur les auto-entrepreneurs, taxe sur les véhicules thermiques… Le budget adopté sur lequel le gouvernement Bayrou engage sa responsabilité pour le budget 2025 se concentre bien plus sur les recettes fiscales que sur les économies.

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Crédits illustration : ©ISA HARSIN/SIPA


Pour rééquilibrer un budget en déroute, il n’y a pas trente-six solutions : couper dans les dépenses ou augmenter les recettes. Et pour atteindre les 50 milliards d’économies, le gouvernement Bayrou n’aura pas d’autre choix que de faire les deux. Même si l’objectif fixé par le Premier ministre lors de son discours de politique générale de maintenir le déficit sous la barre des 5,4% du PIB est moins ambitieux que les 5% envisagés sous Michel Barnier. La première copie du gouvernement prévoyait 20 milliards de recettes supplémentaires et 30 milliards d’économies. Mais la répartition de l’« effort budgétaire » a bien changé depuis le passage du projet de loi de finances (PLF) 2025 en commission mixte paritaire (CMP). La balance penche désormais bien plus du côté de l’augmentation des impôts que de la réduction des dépenses.

Avant de passer en CMP, le texte prévoyait déjà de ponctionner 14 milliards d’euros d’impôts supplémentaires sur les sociétés et presque 4 milliards sur les particuliers. Depuis, le texte a encore musclé de multiples taxes sur les billets d’avion, sur les transactions financières, ou encore le malus sur l’achat de voitures à moteur thermiques. À quoi s’ajoute une augmentation de l’impôt sur les sociétés pour les grands groupes français, enregistrant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires dans l’Hexagone. Avec cette mesure, qui a suscité la colère du patron de LVMH, Bernard Arnault, suivi par les patrons de Total Energie et du Medef, l’exécutif espère récolter 8 milliards d’euros supplémentaires. « Le taux d’impôt sur les sociétés, qui était redescendu à 25 %, est remonté pour les groupes de plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires à 40 % », a ajouté le député Charles de Courson (Liot) sur Europe 1.

7 milliards d’euros d’impôts de plus que prévus


Mais le gouvernement ne s’attaque pas qu’aux gros...

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