La conférence de François Bayrou, organisée ce mardi 15 juillet, avait pour étrange intitulé « Le moment de vérité ». Il s’agissait d’expliquer aux Français que face à la « malédiction » du surendettement qui frappe la France, il fallait dire « stop à la dette », et « en avant la production ». Avec pour objectif premier de réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies lors du prochain budget. Une première étape dans un plan d’arrêt de l’augmentation de la dette — qui culmine à 3 345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB à la fin du premier trimestre 2025 — en quatre ans.

Parmi les mesures les plus commentées à l’issue de cette conférence, la proposition du Premier ministre de supprimer deux jours fériés. « Comment travailler plus ? Eh bien, en faisant en sorte que la nation tout entière choisisse de l’activité dans des moments de l’année où il n’y a pas d’activité. Et personne ici pourra dire, par exemple, que le mois de mai est un mois pleinement travaillé ». Les deux victimes du maire de Pau seraient le « lundi de Pâques, qui n’a aucune signification religieuse, et le 8 Mai ».

Aussitôt, les réactions se sont cristallisées sur le choix du 8 mai, date de commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, férié depuis 1981. Une date éminemment symbolique et propice aux points Godwin plus ou moins subtils. « François Bayrou propose donc que le 8 mai, qui commémore la victoire contre le nazisme, ne soit plus férié. On doit le comprendre comment exactement ? » a par exemple commenté Marine Tondelier (Les Écologistes) sur son compte X.

Les retraités relativement préservés

Du point de vue de l’observateur politique, la proposition de François Bayrou qui avait fuité la veille a tout de la mesure épouvantail destinée à...