Régulièrement depuis deux ans, les prix de l’électricité s’envolent. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Ce jeudi 14 septembre, Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a annoncé une possible augmentation des tarifs du kilowattheure consommé. D’après les calculs de l’ancienne ministre du Logement, elle avoisinerait les 10 % à 20 % pour le début 2023.

Des propos qui n’ont pas manqué de faire sursauter l’opposition. « +15 % en février, +10 % en août, ça ne suffisait pas : il faut une nouvelle hausse du prix de l’électricité de 10 à 20 % en janvier 2024 ! Plus que jamais : blocage des prix et sortie de l’énergie du marché !  » a par exemple réagi sur X — anciennement Twitter –  François Ruffin. Comme le député LFI, Marine Le Pen (RN) a bondi. « En refusant obstinément de s’affranchir des règles européennes de fixation des prix de l’électricité, le gouvernement prend à la gorge des millions de Français étranglés par le renchérissement insupportable des factures d’énergie », s’est-elle agacée.

De « 10 % à 20 % », l’estimation est passée à 10 % maximum dans l’après-midi. La CRE a publié un communiqué « Rectificatif sur l’estimation des TRV (ndlr : tarifs réglementés de vente de l’électricité) ». Elle estime que l’évolution aura un « ordre de grandeur », qui  sera « de 10 % maximum début 2024 ». La Commission de régulation de l’énergie se veut toutefois prudente et explique qu’il « est encore trop tôt pour calculer le niveau des tarifs réglementés de vente de l’électricité » puisqu’il « faudra prendre en compte les prix de marché 2024 jusqu’à la fin de l’année 2023 et les demandes d’ARENH lors du guichet de novembre. »

+31,5 % en deux ans

Pour autant, il ne s’agit que de recommandations : charge...