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Flamanville, un nouvel arrêt polémique… mais prévu

ARTICLE. Célèbre pour le fiasco industriel qu’il incarne pour la filière du nucléaire, l’EPR de Flamanville devra de nouveau connaître une longue période de travaux dans un an, alors qu’il vient tout juste d’atteindre les 80 % de puissance.

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Sipa/Alexis Morin


On l’avait presque oublié ces derniers mois, mais l’EPR de Flamanville est de retour dans la rubrique « travaux longue durée ». À l'occasion d’un point presse organisé ce mercredi 12 novembre, EDF a expliqué que le réacteur nucléaire Flamanville 3 serait mis à l’arrêt à compter du 26 septembre 2026. A priori pour une longue durée : au minimum 350 jours qui verront près de 2 500 personnes et 200 entreprises partenaires réaliser près de 20 000 opérations de contrôle et de maintenance. De quoi donner à nouveau du grain à moudre aux antinucléaires, trop heureux de dénoncer une gabegie financière que représenterait le projet.

Aussi spectaculaire qu'elle puisse paraître, cette énième opération de maintenance n’en était pourtant pas moins prévue de longue date, même si une interruption moindre dans le temps – 250 jours "seulement"— était alors envisagée au printemps 2026. Flamanville est concerné par la première visite complète (VC1, dans le jargon). Cet arrêt programmé et réglementaire intervient après les premiers mois d’exploitation d’un réacteur notamment une fois que celui-ci a atteint certains paliers de puissances. Or, le 8 novembre, EDF saluait la réalisation des essais dynamiques à 60 % de puissance et annonçait un nouvel objectif à 80 %. Pallier de puissance atteint le 12 novembre avec environ 1 200 mégawatts (MW) d'électricité injectés dans le réseau.


Une note à 23,7 milliards d’euros


EDF se trouve donc dans la situation paradoxale où le niveau de puissance maximal devrait être atteint avant de laisser place à une année de travaux de grande ampleur. Au-delà de l’opération de maintenance classique — contrôle de composants et systèmes de sûreté, inspections réglementaires — l’industriel en profitera pour accéder à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) formulée en 2018. Le gendarme du nucléaire français avait identifié des problèmes sur...

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