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L’Autorité environnementale pousse la France à réduire sa consommation d’énergie

ARTICLE. L’instance considère que la nouvelle loi de programmation pluriannuelle de l’énergie ne permettra pas d’atteindre les objectifs fixés par le cadre européen et appelle à un effort supplémentaire.

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FRANCOIS GREUEZ/SIPA


Bien que disposant d’électricité en abondance, la France consomme toujours trop d’énergie, en incluant les énergies fossiles notamment utilisées dans le cadre de la mobilité, l’industrie lourde ou le chauffage des particuliers. Dans un avis publié le 19 décembre 2024 l’Autorité environnementale s’en est inquiétée. L’Instance considère que la nouvelle loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) n’est pas assez ambitieuse, et qu’il faudrait réduire de 12 % l’objectif 2030 de consommation énergétique finale.

Ce chiffre ne sort pas de nulle part. En l’occurrence, l’Autorité environnementale s’appuie sur les objectifs fixés par l’Union européenne à la France dans le cadre du plan « Fit for 55 » qui ambitionne la réduction de 55 % de réductions d’émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’ici 2030, par rapport à 1990. Pour y parvenir, il faudrait que la France consomme 1 243 TWh en 2030, ce qui reste largement inférieur aux objectifs de la PPE fixés à 1 410 TWh. Soit un gap important par rapport à la consommation finale constatée en 2023, qui s’élève à 1 622 TWH. En réalité, ce n’est pas -12 % que préconise l’Autorité environnementale, mais -23 % d’ici 2030.

Il ne s’agit que d’un avis. L’Autorité environnementale est une instance qui évalue les impacts des grands projets et programmes sur l’environnement — comme un tracé d’autoroute ou la construction d’une ligne TGV — dès lors qu’il dépend du ministère de l’Écologie. Elle doit son existence à la législation européenne qui prévoit que les évaluations d’impacts environnementaux des grandes opérations soient soumises à l’avis d’une « autorité compétente en matière d’environnement ». Elle dépend de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), organisme directement placé sous l’autorité du ministre chargé de l’environnement.

Le retour de la sobriété ?

Ce n’est donc guère étonnant d’entendre la ministre...

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