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La France en voie de dépasser son record d’exportation d’électricité

ARTICLE. Bien que la production d’électricité en France soit toujours en deçà du niveau atteint en 2013, notre pays devrait battre son record d’exportation. Un paradoxe qui s’explique en partie par les efforts — subis  — des Français et des industries.

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MOURAD ALLILI/SIPA


Cela peut sembler paradoxal. Car la France de l’électricité est encore loin d’atteindre sa production des années 2010. En 2013, l’Hexagone produisait 550 TWH quand en 2024, il devrait atteindre autour de 493 TW/h, tout comme en 2023. Et pourtant, malgré cette baisse de production qui pourrait paraître rédhibitoire, la France s’apprête à battre un record historique d’exportation d’électricité. Dans un communiqué, RTE les évaluent à 85 TWh à la fin de l’année 2024.

Le précédent record d’exportation de 2002, 77 TWh, serait donc dépassé 22 ans plus tard. Pour expliquer cette hausse, l’augmentation des exportations dans la zone Belgique/Allemagne. Notre voisin outre-Rhin ayant décidé d’en finir l’an passé avec son parc nucléaire. Il le paie au prix fort, car pour la première fois en vingt ans, l’Allemagne a plus importé d’électricité de ses voisins en 2023 qu’elle n’en a exporté. Résultat, la France qui exportait 13 TWh en 2019 en est en 2024 à 25,5 TWh. Et il reste encore un mois et demi pour arrêter le compteur.

Mais pour exporter massivement, encore faut-il qu’il y ait de l’électricité disponible. L’année 2022 a cruellement marqué les mémoires, avec la défaillance d’une partie du parc nucléaire qui avait fait de notre pays un importateur net d’électricité. Et bien que notre parc ait recouvré des couleurs en 2023 (320 TWh), il est loin de sa meilleure année de performance en 2005 où il atteignait 430 TWh. La chute est toutefois légèrement enrayée par la hausse de l’éolien et du solaire qui produisent 72 TWh en 2023 contre 46 TWh en 2019.


Les exportations rient quand les Français pleurent


Ce qui permet à la France d’exporter massivement, c’est que contre toute attente — dans un contexte où il est de bon ton de promouvoir l’électrification massive des usages — la consommation électrique...

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