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La France humiliée par le FMI… pour le plus grand plaisir du gouvernement
ARTICLE. La semaine dernière, le FMI a tapé sur les doigts de la France, qui en est réduite à subir ses remontrances sans broncher. Au contraire, le gouvernement peut même s’en féliciter : l’organisation valide toutes ses réformes antisociales à venir.
Les Français ont été suffisamment aidés comme ça depuis deux ans, il est temps de mettre fin à la dépense publique. Tel pourrait être le succinct résumé de la consultation périodique menée en France par le Fonds monétaire international (FMI) entre le 7 et le 18 novembre. Le 21 novembre, Jeffrey Franks, le chef de mission et directeur adjoint du département européen du FMI, qui a réalisé cette consultation, a rendu son verdict sans appel : « Nous sommes inquiets pour la réduction du déficit en France ». L’Hexagone a été généreux depuis 2020 avec le « quoi qu’il en coûte » et il serait temps que l’arbitre siffle la fin de la mi-temps.
Le FMI prévoit une croissance du PIB français d’environ 0,75 % pour 2023. « C’est une très bonne nouvelle », a estimé Gabriel Attal, ministre de l'Action et des Comptes publics — la France n’est-elle pas en mesure d’identifier elle-même ses prévisions de croissance ? — devant les sénateurs le 21 novembre. Le FMI considère que l’invasion de l’Ukraine par la Russie continuera de peser sur la croissance des pays européens, au moins jusqu'en 2023, et contraindra les économies, celle de la France incluse.
Bien que l’inflation soit chez nous inférieure à la moyenne de l’UE, grâce aux subventions ou à l'embryon de politique sociale du gouvernement (notamment le chèque énergie), le FMI estime qu’il faut y mettre progressivement un terme afin de réduire le déficit public qui représente 113 % en juin 2022, contre 97 % en décembre 2019. D’autant que certaines mesures d’aides ont le malheur de ne pas produire les effets escomptés pour… le FMI. À titre d’exemple, les chèques énergies ou l’indemnité inflation ont eu le mérite d’amortir les effets de la crise, mais « ont fait grimper les coûts » tout...
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