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La France Insoumise veut s'attaquer au marché européen de l’électricité

ARTICLE. La formation de gauche compte proposer un gel des tarifs réglementés de vente de l’électricité lors de sa niche parlementaire en novembre. Mais deux obstacles se trouvent sur sa route : l’Europe d'abord, et le nucléaire ensuite.

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J.E.E/SIPA


Voilà un sujet qui devrait faire consensus chez les adversaires du macronisme : la sortie du marché européen de l’électricité. Ce jeudi 10 octobre, les députés de la France Insoumise ont indiqué quelles seraient leurs futures propositions de loi dans le cadre de leur niche parlementaire du 28 novembre. Un programme dense qu’il faudra en partie sacrifier, la réforme des retraites risquant de phagocyter les débats et neutraliser une partie des dix propositions que les élus de gauches entendent présenter à l’Assemblée. Dont celle d’une réforme du tarif réglementé de vente de l’électricité.

À proprement parler, les élus insoumis ne parlent pas de la question européenne. Une habitude chez eux, frileux qu’ils sont d’assumer un face à face avec Bruxelles. D’autant plus que le NFP auquel appartient LFI, abrite des socialistes et écologistes qui ne sont pas alignés avec eux sur cette question. Deux problèmes fondamentaux de l'alliance des gauches que l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, récemment interrogé par Libération, a d'ailleurs bien identifiés. La députée Alma Dufour, qui porte le texte, propose un blocage des prix de l’électricité ainsi qu’une refonte des tarifs réglementés de vente (TRV) de l’électricité. La France Insoumise entend élargir son utilisation à l’intégralité des consommateurs. Mais il ne s’agit pas stricto sensu d’une sortie directe du marché européen.

Dans le système actuel, les TRV sont limités. N’en profitent pas les entreprises de plus de 10 salariés ou les entreprises dont le bilan annuel excède 2 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Une mesure supplémentaire — supprimée en avril 2024 — excluait les petites entreprises (comme les boulangeries) si leur puissance annuelle dépassait une puissance de 36 kVA. LFI souhaite donc que tout le monde profite du même tarif, du consommateur particulier jusqu’à l'industrie sidérurgique, très gourmande en énergie, qui passe normalement par...

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