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Le préfet des Pyrénées-Orientales annule un projet de pont malgré le vote favorable des habitants

ARTICLE. Les habitants de la vallée du Haut-Vallespir avaient voté à 56 % en faveur d’un projet de Viaduc. Mais le préfet ne l’a pas pris en compte et a rejeté la demande d’autorisation environnementale.

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Projet de nouveau viaduc à l'entrée de CéretDépartement des Pyrénées-Orientales


L’émyde lépreuse — petite tortue aquatique — et la loutre d'Europe sont deux petites bêtes qui ont de l'influence. Leur présence dans la vallée du Haut-Vallespir a contribué à faire capoter le projet de viaduc entre les communes de Saint-Jean-Pla-de-Corts et de Céret, voulu par le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. Ce jeudi 29 août, la préfecture du département a publié un arrêté rejetant la demande d’autorisation environnementale pour cet édifice et pour les infrastructures nécessaires tout autour. Une victoire pour le camp des opposants au projet.

Pour les autres, la défaite a un goût amer. Le débat public avait pourtant été tranché à l’occasion d’une consultation citoyenne locale en janvier 2022. La consultation populaire par référendum avait d’ailleurs connu un certain succès par rapport aux participations moyennes constatées pour ce type d’exercice. Sur 25 000 inscrits, environ 4 900 personnes s’étaient déplacées pour voter. Au final, le Oui au viaduc l’avait nettement emporté : 2 736 habitants avaient voté « Oui », soit 56,27 % des suffrages exprimés. 2 736 personnes qui se seront donc déplacées pour rien.


Une consultation balayée


Le viaduc de Céret, 17 mètres de haut, 300 mètres de long, était censé désenclaver le Vallespir et le Haut-Vallespir. Avec 2,7 km de voirie — dont le pont — le projet devait permettre de relier la RD115 arrivant de Perpignan et la RD618 en direction de Maureillas. Les élus en faveur du projet ambitionnaient un développement à moyen et long terme du Bas Vallespir grâce à ces emménagements.

Malgré cet exercice de démocratie locale, le préfet s’est opposé à la poursuite du projet, sensible aux arguments des écologistes et a suivi l’avis défavorable émis en début de mois d’août par le ministère de la Transition écologique. Considérant à propos du chantier à venir que son « intérêt public majeur n’est pas...

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