Habemus papam, dit le concile, habemus référendum répond le président. Il aurait pu tout aussi bien parler de la mule du pape ou d’un papamobile home chargé de bottes de sept lieues. Car tout est possible chez Macron, tout et son contraire. Et tel gadget en forme d’idée creuse et sans lendemain lui convient parfaitement, puisqu’il s’agit en fait d’inventer n’importe quelle fadaise plutôt que l’essentiel.

L’actuel président conduit une politique incohérente et qui ne porte aucun projet digne de ce nom, une sorte d’illusion qui n’est même pas une vue de l’esprit. Sautant du coq à l’âne, inventant chaque jour un nouveau courant d’air, son but n’est pas de gouverner, mais de faire passer le temps et d’inventer l’inutilité. Et de projet, il n’en a plus vraiment ni de gouvernement, hormis celui de Bayrou qui est une sorte de caramel mou et de canard sans tête.

À chaque jour suffit sa peine, dit-on. Et la sienne semble une sorte de divertissement qui lui tient lieu d’action ou de politique. Sous Macron, la politique consiste désormais à brasser une sorte de vide destiné à amuser la galerie médiatique jusqu’au prochain épisode, tout aussi inintéressant et voué à disparaître que le précédent. Faire croire qu’on mène encore une politique.

Et le dernier épisode en date n’est autre que l’idée tout à fait saugrenue : organiser un référendum. Sur quoi ? On ne sait pas, mais on va le savoir, la machine à sortir les derniers gadgets est lancée.

Donc, après le « en même temps » et le « un après l’autre », voici le référendum ! Pas celui de De Gaulle, non ! Un référendum à la taille de Macron, un référendum pour faire passer le temps ! Avec de Gaulle, on organisait un référendum pour voter des décisions, avec Macron, on invente un nouveau jeu de l’oie, de...