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Les activités stratégiques d’Atos enfin sauvées

ARTICLE. Les secteurs stratégiques d’Atos sont peut-être enfin tirés d’affaires. L’État français a conclu un accord avec Thalès pour reprendre les activités de défense et de sécurité du groupe informatique, qui n’est, lui, pas tiré d’affaires.

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Crédits illustration : ©MARIO FOURMY/SIPA


Cette fois-ci, c’est peut-être enfin la bonne. Pendant que les nouveaux actionnaires d’Atos bouclent les derniers détails du plan de restructuration du groupe informatique en grande difficulté financière, les activités stratégiques sont en passe d’être protégées des griffes d’acteurs étrangers. D’après Marianne, l’État a finalement convaincu le groupe Thalès de reprendre, avec lui, les activités sensibles d’Atos.

On ne connaît pas encore le périmètre précis de cette reprise, mais l’hebdomadaire mentionne les « activités de défense et sécurité » du du groupe. À savoir le secteur BDS (Big Data et Cybersécurité) qui comprend les supercalculateurs utilisés pour les simulations d'essais nucléaires ou pour la gestion des centrales nucléaires du parc EDF, mais aussi les contrats avec l'armée française et les produits de cybersécurité.

Retournement de Thalès


Lorsque Bruno Le Maire s’était lancé, en avril dernier, dans l’acquisition du secteur stratégique d’Atos, sous pression de parlementaires d’opposition inquiets pour la souveraineté stratégique de la France, il évoquait le rachat de « 100% des activités d’Advanced Computing, de Mission-Critical Systems (MCS) et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité) ». L’Ex-ministre de l'Économie avait à l’époque interpellé les industriels pour qu’ils s'engagent avec l’État dans cette opération estimée entre 700 millions et un milliards d’euros. Après le double abandon d’Airbus, c’est finalement Thalès qui signe. Chose étonnante car le groupe de Patrice Caine s’était plutôt montré réticent à l’acquisition d’Atos ou de son secteur BDS, tout en restant toutefois ouvert au rachat de quelques sous-activités stratégiques.

Pourquoi ce virage à 180* ? Les 26% de part de Thalès détenues par l’État ont-elles pesé dans ce retournement ? Nous n’en savons rien pour l’instant. Ce contrat devrait néanmoins permettre un souffle de soulagement, tant la menace de voir cet acteur majeur de la dissuasion nucléaire française partir sous pavillon étranger, notamment celui...

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