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Logiplast-TeamTex, une énième entreprise liée à l'industrie automobile qui ferme ses portes

ARTICLE. Le tribunal de commerce de Grenoble a prononcé la fermeture de l’entreprise française qui fabriquait des sièges autos pour enfants. En grande difficulté financière, les raisons de sa liquidation demandée par l’actionnaire restent nébuleuses.

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Crédit Team Tex (capture d’écran YouTube)


Une de plus dans ce sinistre contexte qui menace la filière automobile française. Ce mercredi 23 octobre, le tribunal de commerce de Grenoble a prononcé la fermeture de Logiplast-TeamTex à Charvieu-Chavagneux (Isère). La fin des deux structures, qui fabriquent en moyenne 12 000 sièges auto pour enfants par jour, va mettre 160 salariés au chômage.

Sur son site, TeamTex affiche pourtant de belles références, annonçant une présence dans 56 pays du globe et une position de premier vendeur en France, où il détient 60 % de parts du marché. Les grilles de l'entreprise fondée en 1994 sont fermées sous scellé depuis mecredi. Car derrière les chiffres mis en avant sur le site internet se cache une situation financière particulièrement délicate. Malgré un chiffre d’affaires en progression de 9 % entre 2020 et 2022, le résultat net, lui, plonge : -1,41 million d’euros en 2021 et - 31,1 millions d’euros en 2022.

Pourtant, les salariés ont caressé l’espoir que l’entreprise survive à une telle dégradation de ses comptes. En décembre 2023, le fonds d’investissement allemand Mutares a acquis un peu plus de 83 % de la structure française, laissant les 17 % restants aux deux fils du fondateur. Optimiste, il expliquait alors vouloir « développer l’activité en France et à l’international », convaincu que TeamTex avait « un fort potentiel de croissance grâce à sa position solide sur le marché français ». Les Allemands auraient investi 5 millions d’euros pour aider le groupe, tout en réduisant les effectifs de 200 à 160 personnes.

« Mutares fossoyeurs d’entreprises et d’emplois »


Difficile alors d’imaginer ce qui se passerait ensuite, et surtout, à quelle vitesse. À peine 6 mois après son entrée dans le capital, Mutares demandait le placement en redressement judiciaire des deux structures. « D’importantes mesures de transformation ont été prises pour faire...

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