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Netflix obligé de financer la création française : l’enfumage du gouvernement
ARTICLE. Netflix, Amazon et les autres plateformes de vidéo en ligne devraient être obligés d’investir une partie de leurs bénéfices dans les séries et le cinéma français. Une annonce de la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, qui parle de « révolution ». Sauf qu’il s’agit simplement de l’application d’une directive européenne.
Les plateformes de vidéo en ligne, Netflix ou Amazon, devront investir dans le financement des séries et des films français. C’est dans une interview accordée au journal Les Echos le 28 octobre, que la ministre de la Culture et de la Communication, Roselyne Bachelot a précisé les contours du décret à venir, avec pour objectif d’application, 2021. Concrètement, les acteurs de ce domaine devront distribuer de 20 à 25 % de leurs bénéfices au secteur de la production d'œuvres françaises et européennes. Un décret qualifié en son temps de “réforme la plus importante sur le sujet depuis 1986” par Franck Rieister, prédécesseur de l’actuelle détentrice du portefeuille de la culture. Laquelle plonge dans la surenchère :”Cela pourrait être aussi révolutionnaire et structurant pour le secteur que la loi de 1981 sur le livre. C'est une révolution !”
Le taux de redistribution des bénéfices, annoncé sous la mandature de Franck Riester à la Culture, avait varié de 16 à 25%, avant que la réforme de l’audiovisuel ne soit mise entre parenthèse (abandonnée pour partie) en juin 2020. Il serait désormais fixé dans une fourchette allant de 20 à 25% du chiffre d’affaire des plateformes. D’après les échos, ce serait la rapidité de diffusion après la date officielle de sortie d’un film, qui guiderait la fixation du taux. Le minimum pour un film diffusé après 24 mois, le maximum pour un film distribué 12 mois auparavant. Une manne financière - difficile à déterminer tant les comptes des entreprises en question sont opaques - qui irait à 85% aux "œuvres d'expression originale française".
Un taux d’investissement qui est l’aboutissement de longs mois d’échanges et de propositions entre l’État et les acteurs majeurs du marché. Dans le cadre de sa campagne, lors des élections présidentielles de 2017, le candidat de La République en marche,...
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