« On ne peut pas le faire, ça coûte trop cher ! »
OPINION. On a trop souvent tendance à penser les dépenses publiques comme une charge financière avant de les penser comme un investissement. Si l’État s’en donnait les moyens, il pourrait redynamiser l’économie, et financer les services publics, estime notre lecteur.
Thomas Edison, dans une interview publiée dans le New York Times en 1928, alors qu’il était de retour d’une inspection à la centrale électrique Muscle Shoals, en construction, sur la rivière Tennessee, déclarait : « Si la monnaie est émise par la nation, 30 millions dollars pour le financement de Muscle Shoals, ce sera la bonne chose à faire. Une fois cette méthode d’émission d’argent pour les développements publics essayée, le pays ne retournera jamais à la méthode des obligations… Maintenant, il y a (Henry) Ford qui propose de financer Muscle Shoals par une émission de monnaie (au lieu d’obligations). Très bien ; supposons un instant que le Congrès suive sa proposition. Personnellement, je ne pense pas qu’il ait assez d’imagination pour le faire, mais supposons qu’il l’ait. La somme requise sera émise directement par le gouvernement, comme toute monnaie doit l’être… Lorsque les travailleurs seront payés, ils recevront ces billets des États-Unis… Ils seront basés sur la richesse publique existant déjà à Muscle Shoals ; ils seront retirés de la circulation par les salaires et bénéfices de la centrale électrique. Ainsi le peuple des États-Unis recevra tout ce qu’il aura mis dans Muscle Shoals et tout ce qu’il pourra y mettre durant des siècles… le pouvoir sans fin de la rivière Tennessee… sans taxes et sans augmentation de la dette nationale. »
Promenade d’un billet
Une dame se présente à la réception de l'hôtel du Lion d’Or et réserve une chambre. Elle verse 50 euros. Le boulanger du village observe la scène. Il attend que la cliente sorte, puis il se lève, se dirige vers l’accueil et s’adresse à l’hôtelier : « Ne range pas ton billet, Georges, souviens-toi que tu me dois la pièce montée que je t’ai faite l’autre jour. »
De bonne grâce, l’aubergiste tend le billet de 50 euros au boulanger....