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Vente des Chantiers de l’Atlantique : le Sénat alerte contre un transfert de technologie
ARTICLE. L’offre de rachat des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri arrive à échéance en fin de mois. Dans un rapport présenté au Sénat aujourd’hui, la sénatrice Sophie Primas alerte sur un potentiel transfert de technologie vers la Chine.
Un projet de fusion entre deux constructeurs européens…favorable à un tiers chinois ? Telles sont les joies de la mondialisation et présentement celles du dossier de rachat des Chantiers de l’Atlantique (ex STX France) par l’italien Fincantieri. Alors que l’offre de rachat par le groupe italien arrive à échéance samedi 31 octobre, un rapport du Sénat alerte ce jour sur les risques de transfert de technologie vers la Chine, par le biais de la sénatrice (LR) Sophie Primas, présidente de la commission des Affaires économiques du Sénat. « Nous sommes assez préoccupés, de façon transpolitique, par les rachats tonitruants, très médiatiques et très nombreux d’une partie de notre fleuron industriel », a-t-elle déclarée ce matin en conférence de presse.
Les Chantiers de Saint-Nazaire sont un haut lieu de l’excellence française en matière de construction navale, que ce soit en termes de paquebots de croisières ou de navires militaires. Entreprise encore détenue par la France (à 84,3%) via son Agence de participation de l’Etat (APE), ce fleuron industriel français doit pourtant passer en partie sous pavillon italien. Quel rapport avec la Chine ? Le mastodonte chinois China State Shipbuilding Corporation (CSSC) est en partenariat avec Fincantieri depuis 2006, ce dernier faisant construire des paquebots sur les chantiers de Shanghai pour le compte de Carnival, géant américain des bateaux de croisières. Dès lors, le risque est clair : la fusion des Chantiers de l’Atlantique avec Fincantieri rendrait possible un transfert de technologies et de savoir-faire non seulement civils mais aussi militaires vers l’Asie.
La reprise des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri avait été annoncée en septembre 2017. L’accord rocambolesque alors conclu prévoyait que l’Italie et la France partageraient le capital à 50%, plus 1% de majorité accordé à l’Italie par la France sous forme de prêt, octroyant à Fincantieri le contrôle opérationnel des chantiers. Cette part pourrait...
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