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À deux battements de cœur du Bureau ovale

CONTRIBUTION / OPINION. Donald Trump marchait sur un tapis de roses ces derniers mois. Mais deux évènements, l’un dans son camp, l’autre dans le camp adverse, sont venus comme des embûches sur son chemin vers la Maison Blanche.

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JD Vance (à gauche) et Tim Walz (à droite)Crédits illustration : ©Gage Skidmore/ZUMA Press Wire/Sh/SIPA / ©Morry Gash/AP/SIPA


Une élection présidentielle américaine obéit à un système bien rodé et reposant sur une dynamique bien différente d’une présidentielle française. Au nombre des éléments majeurs qui la constitue, le choix du colistier pour le poste de vice-président arrive en première ligne, tout simplement parce que celui-ci est potentiellement en position d’occuper, à tout moment, le poste de la personnalité la plus puissante au monde. Pour cette élection 2024, cruciale à plus d’un titre, difficile de faire plus différents que JD Vance, côté républicain, et Tim Walz, côté démocrate. Portraits croisés de deux hommes que tout (parcours professionnel comme personnel, idéologie, vision du monde) oppose.

JD Vance, le caillou dans la chaussure de Trump


Sénateur de l’Ohio depuis novembre 2022 après avoir servi dans la marine et embrassé une carrière juridique et financière, rallié à Donald Trump sur le tard après avoir tenu à son encontre dès la présidentielle de 2016 des propos très violents et suscitant donc à son encontre des soupçons en opportunisme, JD Vance est pourtant un pur produit du trumpisme : homme de droite décompléxé assumant totalement les valeurs ultra-conservatrices prônées par l’aile radicale du parti républicain, on pourrait penser à un choix logique pour le poste de vice-président d’une nouvelle présidence Trump.

Ce dernier aurait probablement gagné à un choix moins clivant et plus complémentaire visant à élargir sa base électorale, d’autant que Vance multiplie depuis sa désignation comme colistier les bévues et prises de position hasardeuses qui plombent la campagne de Trump, déjà fragilisée par le retrait de Biden, son meilleur ennemi, au profit de Kamala Harris. Sa sortie du plus mauvais effet sur « les femmes célibataires à chat » ou sur la rhétorique de Joe Biden, coupable à ses yeux d’avoir entrainé la tentative d’assassinat sur Donald Trump, ont donné de lui une image, au mieux...

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