Décidément, ça commence à devenir une habitude : il ne fait pas bon être français en Algérie depuis quelque temps. Alors que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est retenu depuis le 16 novembre 2024 dans les geôles algériennes et qu’une peine de dix ans de prison ferme a été requise contre lui le 24 juin dernier, ce dimanche 29 juin, c’est le journaliste sportif Christophe Gleizes qui a payé le prix fort dans son bras de fer avec la justice algérienne. Cet indépendant, correspondant pour les magazines So Foot et Society, a été condamné par le tribunal de Tizi Ouzou à sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». Une issue glaçante après plus d’un an de captivité, puisque Christophe Gleizes avait été arrêté et retenu, sous contrôle judiciaire et avec l’interdiction de quitter le territoire algérien, le 28 mai 2024. La défense a annoncé interjeter appel ce lundi 30 juin.

Passionné du football africain, le Français s’était alors rendu en Algérie pour couvrir les commémorations pour les dix ans de la mort du footballeur camerounais Albert Ebossé Bodjongo, figure du club JSK de Tizi Ouzou, en Kabylie. Gleizes comptait également repartir avec un entretien de l’entraîneur du Mouloudia Club d’Alger et un portrait du footballeur algérien des années 60 Salah Djebaïli, rapportent So Foot et Reporters Sans Frontières (RSF). Rien qui puisse justifier un séjour prolongé dans les geôles algériennes, en théorie. D’après RSF, les charges retenus contre Gleizes – « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national » –trouvent leur origine entre 2015 et 2017, dans les contacts entre le journaliste et « le responsable du club de football de Tizi Ouzou par ailleurs responsable...