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ArianeGroup souligne la nécessité d’une « souveraineté européenne »

ARTICLE. Dans un entretien accordé au Monde le 26 octobre, le président exécutif d’ArianeGroup est revenu sur la délocalisation en Allemagne de la production du moteur Vinci. Au cœur des enjeux : la montée en puissance de l’entreprise privée Space X et pour y répondre…la souveraineté européenne ?

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« L’Europe doit investir massivement dans l’espace », a avancé André-Hubert Roussel, président exécutif de l’entreprise ArianeGroup, lors d’un entretien accordé au Monde publié le 26 octobre. Cet entretien, titré « Ariane 6, un lanceur pour la souveraineté européenne » dans l’édition papier du Monde du 27 octobre, a permis au président exécutif d’ArianeGroup de communiquer sur les enjeux autour d’Ariane-6, alors que les Européens présentaient à ce moment leurs ambitions pour l’exploration spatiale, à l’occasion du 72ème congrès international d’astronautique qui s'est tenu à Dubaï du 25 au 29 octobre.

« Cet été, l’Europe, par l’intermédiaire de l’Agence spatiale européenne (ESA), a renouvelé sa confiance dans Ariane-6 et surtout rappelé son besoin d’avoir son propre accès à l’espace. L’accord entre la France et l’Allemagne, (…) permet de se battre à armes un peu plus égales sur le marché commercial, et aussi à l’industrie européenne de maintenir des cadences relativement élevées. » a-t-il fait valoir.

Nécessité d’une « souveraineté européenne »

À une question sur la délocalisation de la production des moteurs Vinci vers l’Allemagne (obtenue en contrepartie d’un apport financier), André-Hubert Roussel a reconnu que cette règle européenne était parfois un « inconvénient », mais qu’il faut avant tout « voir les avantages de mener un projet européen qui rassemble treize pays », ce qui est « unique au monde ». « Aucun d’entre eux seuls ne peut prétendre assurer son autonomie et encore moins celle de l’Europe », a-t-il estimé. Le groupe espère également bénéficier d’une enveloppe annuelle de 140 millions d’euros par an pendant six ans, versée à égalité par les états membres du projet. Cette décision devrait être actée fin 2022 par les pays membres de l’ESA et représenterait un financement « européen » du projet, à égalité. La France paierait moins d’argent...

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