Ces milliardaires plus forts que les États
CRITIQUE. Dans son ouvrage Ces milliardaires plus forts que les États (Ed. de l’Observatoire), la journaliste Christine Kerdellant dresse le portrait des nouveaux démiurges de la Silicon Valley. Avec leurs milliards de dollars plein les poches, ils comptent bien changer l’homme et décider par tous les moyens de notre futur, quitte à balayer ce qu’il reste de souveraineté aux États.
Plus forts... et plus sournois ? Chacun à leur manière, Elon Musk, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Bill Gates, Larry Page et Sergueï Brin souhaitent repousser les limites de la condition humaine, avec ou sans l’appui des États, sur terre ou dans les airs. Un comportement ultra-individualiste sous couvert de volonté philanthropique. Dans son ouvrage, Christine Kerdellant retrace le parcours de ces nouveaux conquistadors.
Avec leur gigantesque manne financière, ils bouleversent des États affaiblis, incapables de les réguler. Malgré les tombereaux d’amendes, du moins en Europe, les géants de la tech résistent. Mais n’est-ce pas ces mêmes États qui ont favorisé la naissance de ces géants en appelant sans cesse à l’innovation et à la créativité ? N’y a-t-il pas parfois une complicité que les acteurs tentent de faire passer pour de la surrégulation ?
Les données des consommateurs, leur véritable mine d’or
En 2013, c’est en tout cas ce que révélait le lanceur d’alerte Edward Snowden....