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Commissaires européens : le centre empêtré dans sa tambouille politicienne

ARTICLE. Alors que les auditions des aspirants commissaires arrivent à leur terme, les partis coalisés autour d’Ursula von der Leyen au Parlement européen s’écharpent sur fond de manœuvres politiques. Au point d’entraîner l’Union dans une crise institutionnelle ?

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Crédits illustration : ©Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA


En juillet dernier, l’eurocratie bruxelloise était sur son petit nuage avec la reconduction d’Ursula von der Leyen à sa tête. La présidente de la Commission européenne pouvait s’appuyer sur une confortable majorité parlementaire pour constituer son équipe. Mais l’ambiance a changé et l’assurance des vainqueurs risque de se transformer en sueurs froides. Le 1er décembre, date à laquelle le nouveau collège de commissaires européens est censé entrer en fonction six mois après les élections européennes, approche à grands pas et les nominations desdits commissaires patinent toujours.

Or, sur 26 candidats, seuls 19 ont passé le test des auditions devant le Parlement. Et pour cause, la coalition dite « von der Leyen », qui réunit les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et le groupe Renew, s’écharpe sur le nom des prétendants à la nomination. Jusqu’à risquer une éventuelle crise politique d’ampleur. Car si les trois groupes politiques au Parlement – respectivement premier, deuxième et cinquième – n’ont pas trouvé d’accord avant le vote final de la Commission prévu le 27 novembre à Strasbourg, Bruxelles n’aura pas d’autre choix que de repousser l’entrée en fonction de la deuxième Commission von der Leyen. Le groupe S&D a déjà menacé de ne pas suivre la coalition, accusant le PPE d'avoir « brisé l'accord pro-européen » conclu autour d’Ursula von der Leyen. « Si la stabilité du projet européen et de la future Commission européenne est en danger aujourd’hui, une seule personne en est responsable […] le PPE et Manfred Weber », lâche une source anonyme du S&D à Euractiv.

Avantage au PPE


Parmi les sept non-investis, on compte notamment cinq vice-présidents exécutifs, dont trois noms posent particulièrement problème aux différents protagonistes. Le Hongrois Oliver Varhelyi et l’Italien Raffaele Fitto, tous deux protégés par le PPE d’un côté, et l’Espagnole Teresa Ribera, défendue par Renew...

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