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Conseil européen : accord historique ou la France pigeon de l’UE ?

Au lendemain du Conseil européen et de l’interview télévisée du chef de l’Etat qui se réjouit d’un accord « historique » pour l’Europe, l’analyse très éclairante de Charles-Henri Gallois. Un texte précis qui remet les pendules à l’heure et dévoile la réalité d’un accord et d’un plan catastrophiques pour la nation.

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C’était ce mardi 21 juillet à 5 h 33 du matin, Emmanuel Macron jubilait sur Twitter : « Jour historique pour l’Europe ! » Je lui ai répondu directement : « Jour tragique pour la France ! » Je vais tâcher d’expliquer pourquoi.

Le Conseil européen qui avait débuté le 17 juillet venait de se terminer, plus de deux jours après la date prévue, avec un accord. Le soir même, Emmanuel Macron continuait son satisfecit au 20 h de TF1 en affirmant que « c’est le moment le plus important de l’Europe depuis la création de l’euro ». Quand on connaît le succès de l’euro pour l’économie française, c’est déjà osé !

Tous les grands médias français exultaient et allaient dans le même sens que le président de la République : c’était une journée historique pour l’UE, et l’accord était inédit et exceptionnel. Le compte Twitter de l’Élysée y allait aussi de sa propagande : grâce à ce plan de relance de l’UE, le plan français comptera 40 milliards d’euros de plus.

À écouter tout ce petit monde, les 40 milliards d’euros seraient de l’argent gratuit donné à la France par la généreuse UE. Il n’en est rien. C’est vite oublier que l’Union européenne ne produit rien et que tout l’argent qu’elle brasse vient des États membres.

L’astuce consiste à dire que les États membres ne vont pas payer puisque ce plan sera basé sur des ressources dites « propres » et sur un grand emprunt de l’UE. Mais cette communication de façade ne résiste pas à l’étude des faits. Les ressources « propres » ne sont rien d’autre que des taxes européennes collectées par les États membres. Cela revient en fait à siphonner la base fiscale des États en colorant le tout du drapeau bleu aux étoiles d’or.

Cette manipulation comptable a d’ailleurs déjà eu lieu en 2010 lorsque les droits de douane et les taxes...

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