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« Défense de la souveraineté » hongroise : Viktor Orbán dans le viseur d’eurodéputés

ARTICLE. Des eurodéputés font pression sur la Commission européenne pour qu’elle gèle l’intégralité des fonds européens destinés à la Hongrie. Ils fustigent une série de lois promues par le dirigeant Viktor Orbán, visant entre autres à protéger les « valeurs de la constitution » hongroise et la souveraineté du pays.

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Crédits illustration : ©Denes Erdos/AP/SIPA


La Hongrie va-t-elle à nouveau sanctionnée par Bruxelles ? C’est en tout cas ce que souhaitent ardemment une petite cohorte de députés du Parlement européen, adeptes de l’acharnement contre Viktor Orbán. Dans une lettre adressée à la Commission européenne, ce mercredi 21 mai, vingt-six d’entre eux, allant du centre gauche au centre droit en passant par les verts, ont exhorté celle-ci à « accroître la pression vis-à-vis du gouvernement de Viktor Orbán ». Les signataires de la lettre reprochent notamment au dirigeant hongrois l’adoption d’une loi, par le Parlement hongrois en mars dernier, visant à interdire la pride de Budapest. Mais aussi un projet de loi déposé par le gouvernement mi-mai, ciblant toute structure financée par des fonds étrangers, qui « menacerait la souveraineté » hongroise.

Ce texte sur « la défense de la souveraineté » propose de placer sur une liste noire, après recommandation d’une Autorité de souveraineté créée l’année dernière, toutes les organisations « violant ou critiquant » les valeurs inscrites dans la Constitution. Lesdites organisations listées devront alors demander l’autorisation de l’organe antiblanchiment pour recevoir des fonds étrangers et ces versements seront surveillés et bloqués s’ils ont pour but « d’influencer la vie publique ». Le texte prévoit notamment de lourdes amendes en cas d’infraction aux règles, pouvant aller jusqu’à l’interdiction de l'activité de l’organisation en cas de récidive.

Bruxelles donne du zèle


Ce projet ne semble rien présenter de particulièrement scandaleux, si l’on considère la Hongrie comme un pays souverain, et donc légitime à se défendre contre des investissements étrangers qu’il peut estimer constituer une menace pour sa souveraineté. Ce n’est visiblement pas le cas des auteurs de la missive envoyée à Ursula von der Leyen, qui fustigent notamment le fait que dans les valeurs inscrites dans la Constitution hongroise figurent « la primauté du mariage, de la famille et des sexes biologiques ». « Il serait...

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