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Dérogation au droit d’asile : Bruxelles renvoie les Pays-Bas dans leurs vingt-deux

ARTICLE. La fragile coalition au pouvoir aux Pays-Bas espérait obtenir une dérogation aux traités européens sur la réglementation du droit d’asile. Mais la Commission européenne a rapidement douché les espoirs de Geert Wilders. 

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Crédits illustration : ©John Beckmann/Orange Pictures/Sh/SIPA


Les Pays-Bas espéraient marcher dans les pas de l’Allemagne en durcissant leur politique migratoire malgré le cadre européen. Berlin a effectivement décidé de rétablir les contrôles aux frontières nationales pour une durée de 6 mois, comme le prévoit une dérogation aux règles de libre circulation de Schengen « en cas de menace pour l’ordre public ». Deux semaines après l’attentat islamiste à Solingen qui a fait trois morts et huit blessés, Olaf Scholz n’a pas eu de mal à justifier cette mesure auprès de la Commission.

Mais la tâche n’est pas aussi facile pour la coalition néerlandaise, qui a choisi de passer par une autre voie. Menée par le Parti pour la liberté (PVV), accompagné du Mouvement Agriculteur-Citoyen, du Parti populaire pour la liberté et la démocratie et du Nouveau Contrat social, celle-ci promettait en mai dernier d’appliquer « le régime d’asile le plus strict qui soit ». Ce mercredi 18 septembre, le cabinet a demandé à la Commission européenne, une dérogation aux règles de l’Union européenne en matière d’asile et de migrations, affirmant que les Pays-Bas ne « peuvent plus faire face à l’afflux important de demandeurs d’asile ». « Nous devons à nouveau nous occuper de notre propre politique d’asile ! », a déclaré sur X la ministre néerlandaise de l'Asile et de la Migration, Marjolein Faber (PVV).

Marche au pas après la douche froide


Concrètement, le gouvernement néerlandais a réclamé à la Commission européenne d’inscrire une clause de non participation – aussi appelée « opt-out » ou option de retrait – au régime d’asile européen et en matière de migration qui serait négociée dans le cadre d’une modification des traités européens. Sauf qu’une modification de la loi fondamentale de l’UE n’est absolument pas à l’agenda de Bruxelles. « Nous ne prévoyons pas de changements immédiats dans le cadre des nouvelles règles du côté des migrations...

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