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Droits de douane américains : le secteur viticole français en pleine détresse

ARTICLE. Avec l’application d’un droit de douane de 30% sur les exportations de l’Union européenne vers les États-Unis à compter du 1er août, le secteur viticole français pourrait être rudement touché, après que Bruxelles a décidé d’introduire les vins à sa liste de mesures de rétorsion commerciales.

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©Drew ANGERER / AFP


Ce n’est pas la première fois que les vins européens, et français en particulier, sont victimes de la guerre commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne. Ignacio Sánchez Recarte, qui dirige le Comité européen des entreprises vins (CCEV), un groupe de pression basé à Bruxelles, a affirmé à Euractiv que les groupes viticoles américains et européens ont « clairement indiqué » que le vin devait être « tenu à l’écart des différends commerciaux » et a exhorté la Commission européenne à conclure un accord commercial avec les Américains avant le 1er août, date à laquelle un droit de douane général de 30 % sur les exportations de l’UE vers les États-Unis doit entrer en vigueur. C’est le président américain qui l’a fait savoir samedi. « L’inclusion des vins américains dans la liste des produits visés par des mesures de rétorsion ne permettra pas d’atteindre les objectifs de l’UE », a déclaré Ignacio Sánchez Recarte. « Il n’y a aucun intérêt politique, stratégique ou économique à les inclure ! », a-t-il ajouté.

Un cauchemar qui recommence


Les États-Unis sont actuellement le premier marché d’exportation des vins de l’UE, représentant 27 % de la valeur des exportations et 21 % du volume. Avec 3,8 milliards d’euros de ventes en 2024, les États-Unis sont le premier marché d’exportation des vins et spiritueux français. Mais avec l’augmentation des droits de douane de 30 % prévue pour le 1er août, les viticulteurs français s’inquiètent d’une possible fuite en avant, alors même que la demande mondiale bat de l’aile. Selon Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), interrogé par Le Figaro, les 30% s’ajoutent aux 15% de variations de change, ce qui fait 45% de différence avec la production américaine. « Ce n’est pas un embargo mais presque », selon lui. « Et c’est d’abord un choc et...

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