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Thierry Breton accuse Donald Trump d’humilier Ursula von der Leyen et l’Union européenne

ARTICLE. D'après l'ex-commissaire européen, en refusant de rencontrer Ursula Von der Leyen, le président américain négligerait les Européens. Pourtant, Donald Trump n’a pas refusé de rencontrer Emmanuel Macron ou Georgia Meloni…

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Virginia Mayo/AP/SIPA


Bien que n’occupant plus son poste de commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton est un homme occupé. Sollicité médiatiquement en permanence pour donner son opinion sur tout ce qui touche à l’Europe, l’ancien ministre français fait du zèle. Européiste, bien sûr.  À tel point qu’il en vient à défendre ardemment celle à qui il doit son départ, la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen. Car si l’Allemande est attaquée, c’est au fond l’Europe qui l’est à ses yeux.

Dans un entretien paru dans un média allemand, F.A.Z, l’ancien commissaire s’est ému du comportement de Donald Trump vis-à-vis de son ancienne patronne. La guerre commerciale entamée par Donald Trump est « un coup très dur et clairement anti-européen », affirme-t-il, semblant négliger l’importance accordée à la Chine par l’Amérique, l’UE étant plus une victime collatérale – ou tout du moins une variable d’ajustement – aux yeux de Donald Trump.

Mais ce qui « choque » le plus notre ancien commissaire, c’est que Donald Trump se refuse à recevoir Ursula Von der Leyen pour évoquer la crise commerciale. Si l’Allemande a pour habitude d’outrepasser allègrement le rôle que lui confèrent habituellement les traités, ce n’est pas le cas ici. L’article 17 du Traité sur l’Union européenne (TUE) dispose bien que la Commission et sa présidente représente l’Union à l’extérieur sur les domaines de compétences communautaires, dont le commerce.


Georgia Meloni plus qu’Ursula von der Leyen


« Ursula von der Leyen a été nommée présidente par le Parlement européen et le Conseil des chefs d’État et de gouvernement. Elle nous représente tous, les 450 millions de citoyens de l’UE » s’indigne Thierry Breton pour qui « elle doit être respectée ». Il pointe du doigt l’un des problèmes principaux selon lui : hormis les européistes les plus zélés, les peuples n’accordent...

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