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En Italie, le retour en grâce du nucléaire

ARTICLE. Dans sa feuille de route pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’Italie envisage un retour en grâce de l’énergie nucléaire. L’atome a décidément le vent en poupe.

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« Oui au nucléaire du futur ! » C’est ainsi que l'on pourrait résumer l'esprit du moment en Italie sur les questions énergétiques. Rome envisage en effet sérieusement de tourner la page de plus de vingt années de désamour vis-à-vis du nucléaire civil. Ce mercredi 18 octobre, Giorgia Meloni a rencontré à Rome Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Au menu des échanges entre la Première ministre et l'Argentin, les questions internationales portant notamment sur l’état de sécurité de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en Ukraine. Mais également des discussions autour de la fusion nucléaire et de l’intérêt porté par l’Italie pour le nucléaire "du futur".

Rome vise la neutralité carbone d’ici 2050 et entend pour atteindre cet ambitieux objectif « éliminer progressivement le charbon, puis le pétrole, et d’économiser le gaz jusqu’à ce que les énergies renouvelables soient suffisamment développées », explique le ministre de l’Environnement Gilberto Pichetto Fratin. L’Italien entend se projeter. Son estimation : « À long terme, la demande continue d’énergie sera telle que nous devrons planifier l’utilisation de sources qui garantissent, contrairement aux énergies renouvelables, la continuité de l’approvisionnement en énergie. Comme le nucléaire »

L’Italie envisage donc sérieusement de renouer avec le nucléaire civil. En septembre, le gouvernement a lancé une plateforme nationale pour l’énergie nucléaire durable, qui devra dresser une feuille de route d’ici neuf mois (en juin 2024, donc) sur un éventuel retour en force de l’énergie nucléaire en Italie. La réunion a réuni les forces vives du secteur, les principaux organismes publics de recherche, des représentants du monde universitaire, des associations scientifiques proches du nucléaire. « Le nucléaire n’est pas une option, mais c’est le seul choix possible » a résumé ce jour-là le vice-Premier ministre et ministre de l’Infrastructure Matteo Salvini.


Évolution des mentalités


Mais pas n’importe quel...

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