La décision a de quoi surprendre, au moment où les Vingt-Sept commencent à envisager la relocalisation des chaînes de production bas carbone pour recouvrer un semblant de souveraineté énergétique. Mais elle l’est moins lorsque l’on comprend que nos voisins d’outre-Rhin sont encore à la manœuvre.

Pour sécuriser son approvisionnement en hydrogène, qu’elle est incapable de produire en quantités suffisantes sur son territoire — et son abandon définitif du nucléaire ne l’y aidera pas… —, l’Allemagne a mis en place, en 2021, la fondation H2Global. Déjà provisionné à hauteur de 900 millions d’euros par Berlin, l’instrument a pour objectif de financer le développement de projets de production d’hydrogène en dehors des frontières de l’Union européenne (UE).

Berlin impose la marche, Bruxelles suit

Or, ce mercredi 31 mai, la Commission européenne a annoncé étendre l’outil à tous les États membres en l’intégrant dans le programme d'achat d'hydrogène dans l’Union : la fameuse « banque...