Ingérences étrangères sur les élections françaises… la future botte secrète des européistes ?
ARTICLE. Après la Roumanie ou la Moldavie, certains politiques et journalistes considèrent désormais comme un fait établi que les prochaines élections françaises seront déstabilisées par la Russie… et qu’il faudrait protéger la démocratie d’elle-même ?
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C’est une petite musique qui commence à faire son chemin. Nos frêles démocraties seraient à la merci de la moindre campagne de déstabilisation sur les réseaux sociaux. Cette ritournelle, désormais considérée comme une réalité objective indiscutable, commence à tourner en boucle. « Le détournement des réseaux sociaux à des fins électorales figure parmi les premières préoccupations de l’Élysée », affirme le journaliste de France Info, Renaud Dély dans un édito consacré au « risque de perturbations du scrutin par des ingérences russes » lors de l’élection présidentielle de 2027.
Le journaliste en veut pour preuves les derniers rendez-vous électoraux à l’est. « À l'instar de ce qui se passe en Moldavie ou en Roumanie, l’exécutif redoute que la Russie tente de faire monter les candidats prorusses en manipulant les réseaux sociaux », avance-t-il. En Roumanie, d’une part, avec l’annulation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie, pour cause d’ingérences supposées de la part de la Russie, suivie du rejet de la candidature du favori, Călin Georgescu – dont l’appel a été rejeté ce mardi 11 mars. Le narratif est désormais écrit : c’est une simple campagne Tik Tok qui, a elle seule, aurait propulsé le candidat anti-UE Călin Georgescu en tête du premier tour le 24 novembre dernier, avec 23 % des voix.
La bonne et la mauvaise ingérence
Mais même quand le camp bruxellois gagne, la main de Moscou n’est jamais loin. Le journaliste rappelle le référendum sur l’inscription de l’objectif d’adhésion de la Moldavie à l’UE dans la Constitution nationale en octobre dernier, qui était soupçonné d’avoir été influencé par la Russie. Les pro-européen ont pourtant vu le « oui » l’emporter, mais d’une très courte tête (50,5 % des voix)... « malgré le détournement d’environ 300 000 voix par l’intervention de fonds russes estimés à près de 100 millions d’euros », relate le...