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La Pologne dénonce le « centralisme bureaucratique » de Bruxelles

ARTICLE. Après le lancement d’une procédure d’infraction lancée par l’UE contre la Pologne, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a dénoncé le « centralisme bureaucratique » de Bruxelles. Une étape de plus dans le différend qui oppose les eurocrates aux Polonais au sujet de la primauté du droit européen dans l’UE.

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Début d’une escalade entre la Pologne et Bruxelles ? En tout cas, il semblerait que la Commission européenne soit passée à la vitesse supérieure… Le 22 décembre, l’exécutif européen a lancé une procédure d’infraction contre la Pologne, en conflit avec l’UE depuis la décision prise le 7 octobre dernier par son Tribunal constitutionnel – plus haute juridiction polonaise –, qui remet en cause l’autorité de la CJUE en contestant la primauté du droit européen sur les droits nationaux. La procédure pourrait mener à une saisine par la justice européenne ainsi qu’à des sanctions financières, et n’a donc pas plu au Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, qui y a réagi en conférence de presse le même jour.

Le chef du gouvernement polonais a aussitôt dénoncé « la tendance au développement du centralisme bureaucratique de Bruxelles », qu’il faut selon lui « arrêter ». Réprouvant l’action de Bruxelles, Mateusz Morawiecki a assuré que le Tribunal constitutionnel répondait « à toutes les exigences d’indépendance », et a rappelé sa mission : faire en sorte que la Constitution polonaise devienne véritablement « la loi suprême de la République de Pologne ». « Il doit y avoir une limite de compétence quelque part, ce sur quoi l’UE peut décider et ce sur quoi l’État polonais peut décider » avait également fait remarquer le dirigeant.

La France et l’Allemagne solidaires de la Commission

De son côté, Bruxelles reste inflexible : « Nous considérons que cette jurisprudence a violé les principes généraux d'autonomie, de primauté, d'efficacité et d'application uniforme du droit de l'Union, et les arrêts contraignants de la Cour de Justice de l’UE », a déclaré le commissaire européen à l'Économie, Paolo Gentiloni. L'exécutif européen a ensuite envoyé un courrier au gouvernement polonais, qui a deux mois pour répondre avant que des sanctions supplémentaires ne soient prises par Bruxelles....

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