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Le poulet ukrainien met à mal la volaille française : le gouvernement aux abonnés absents

ARTICLE. Le renouvellement de l’accord exonérant de droits de douane le poulet ukrainien, acté par la Commission européenne, se fait au détriment des agriculteurs français. Et le gouvernement français n’a pas bougé le petit doigt.

/2023/08/poules-France


La souveraineté alimentaire, une priorité du gouvernement ? On pourrait en douter. Le 6 juin dernier, la Commission européenne a accordé le renouvellement de l’accord exonérant de droits de douane les importations de poulet en provenance d’Ukraine. Yuriy Kosiuk, à la tête de la société agricole MHP enregistrée à Chypre, peut exalter...et remercier l’Union européenne. La décision des technocrates européens lui a permis d’engendrer moult profits, la fortune de l’homme d’affaires étant aujourd'hui estimée à 1,5 milliard d’euros.

Un soutien à l’économie ukrainienne qui passe mal du côté des agriculteurs français. « Soutenir l’Ukraine ? Oui bien sûr. Mais c’est un accord mortifère. Et un combat à armes inégales face à des élevages industriels qui n’ont rien à voir avec ceux qu’on trouve au sein de l’Union européenne », s’inquiétait le mois dernier auprès de Ouest-France Gilles Huttepain, vice-président d’Anvol, l’interprofession française de ce secteur, qui appelait le gouvernement français à faire quelque chose. Mais l’avertissement est resté lettre morte. L’activation de la clause de sauvegarde, prévue si l’un des États estime que ses intérêts sont menacés, n’est pas à l’ordre du jour. 


Une prise de contrôle d'oligarques ukrainiens


Pour rappel, un poulet sur deux consommé en France est importé. Mais peu...

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